Voilà quelque temps que je ne m’étais pas étonné sur quelque chose d’incroyable au Japon, aux yeux de nous autres, occidentaux. J’ai nommé les toilettes transparentes dans les parcs publics. Bien évidemment, en cas d'occupation, les vitres de ces toilettes publiques deviennent opaques. Mais pourquoi ce choix original ?
C’est un concept imaginé par l’architecte japonais Shigeru Ban. Il paraît que c’est pratique, car il est ainsi possible aux utilisateurs de vérifier la propreté des lieux et l’absence d’intrus avant d’entrer dans la cabine. Quand ils sont occupés, le verre translucide des WC s’opacifie, préservant ainsi l’intimité de l’usager.
Cette incongruité japonaise a été réalisée à la demande de l’ONG Nippon Foundation, qui a voulu casser les clichés des WC publics jugés sales et sombres. L’éclairage intérieur lui permet d’être aussi visible la nuit pour rassurer la population aux abords.
De manière générale, les WC partagés créent une gêne auprès de la population japonaise, très exigeante sur l’hygiène, d’où les WC japonais munis de capteurs et de douchettes.
Pour le coup, je me demande à quoi pensait l’inventeur, avec ces toilettes publiques aux coloris originaux, qui ont été disséminées dans les parcs de Tokyo, la capitale. Les autorités japonaises, qui, comme nous, ne manquent pas d’hurluberlus donneurs de leçons, nous expliquent sans rire que le concept vise à “se rapprocher de la concrétisation d’une société qui accepte la diversité”.
Ce ne sont pas moins de 17 toilettes publiques qui ont été installées, parfois dans un style un peu défférent de celle de Shigeru Ban. L’installation généralisée a vu un ralentissement, car la pandémie a retardé les dernières installations tokyoïtes.
Cette fois, j’en suis sur, certains japonais vivent vraiment sur une autre planète. Heureusement que jusqu’ici, tout va bien !
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