Plusieurs événements retransmis parfois en direct à la télévision, ont été programmés pour saluer une dernière fois le "boss" avant son inhumation. Les chaînes de télévision ont bousculé leurs programmes pour passer des documentaires ou des séries avec Bernard Tapie, qualifié par certains médias de "très grand acteur" et par M6 de "flambeur, hâbleur, séducteur, courageux, menteur et… tricheur". On aime ou on déteste le personnage, mais il ne laisse pas indifférent.
Celui qui a vécu 1000 vies (SIC) était quand même un sacré bonhomme, avec pas mal de qualités et pas mal de défauts aussi. De là à en faire un quasi Saint (Bernard), où à le comparer (comme a fait un ecclésiastique sur RTL) au Général de Gaulle, il n'y a qu'un pas que certains ont franchi et que je ne franchirai pas, n'ayant pas l'habitude, ni de flagorner, ni de tirer sur les ambulances…
En ce qui concerne les émissions-hommages, la chaîne "L'Equipe" prévoit deux spéciales en soirée, entrecoupées par un documentaire "Bernard Tapie l'affranchi". Stade 2, sur France 3 (authentique), évoquera tout ce que Nanard "a apporté au sport", tandis que sur le second canal, nous aurons droit à la rediffusion de "un jour un destin : l'aventure, c'est l'aventure" consacré au "Boss", ainsi que des extraits d'entretiens avec des journalistes. France-Info rediffusera une émission spéciale et un documentaire, tandis que Paris Première passera la pièce de théâtre "Les montagnes russes", suivie d'une rediffusion d'un épisode du feuilleton "93, faubourg Saint-Honoré" où Tapie a joué.
I - Ces incroyables obsèques ont donc duré 3 jours, débutant avec la cérémonie religieuse en l'église très chic de Saint Germain des Près, où tout le gotha artistique, politique, sportif et médiatique, parisien et autre, s'est pressé.
Lors de cette messe, devant l'édifice, de nombreux anonymes, avec des fleurs et des écharpes de l'OM, sont venus lui rendre hommage, tandis qu'à l'intérieur, sa famille et ses proches ont également salué sa mémoire.
On notait la présence d'un beau parterre : Basile Boli, Jean-Pierre Papin. Claude Lelouch, Pierre Arditi, Jean-Louis Borloo, Nicolas Sarkozy (tenant Brigitte Macron à son bras), Bernard Kouchner, Rachida Dati, Michel Drucker, Line Renaud, Jacques Séguéla, Nikos Aliagas, Chantal Goya, Marc-Olivier-Fogiel et tant d'autres que je n'ai pas la place de citer ici.
II - S'en est suivi un incroyable hommage au stade vélodrome de Marseille. Une chapelle ardente, avec le cercueil au milieu de la pelouse, a été installée au stade, avant l'inhumation prévue le lendemain, et la tenue d'une seconde messe de funérailles (cas rarissime). Un portrait de Bernard Tapie a flotté pendant toute la cérémonie au-dessus des supporters de l'OM.
Si la première messe s'est tenue dans la capitale, c'est cependant à Marseille, "sa ville de cœur", que Bernard Tapie repose. L'une de ses dernières volontés était de pouvoir entrer une dernière fois au sein du stade. C'est chose faite, avec l'exposition du cercueil sur la pelouse, puis la montée de la dépouille dans le salon principal. Le lieu a servi de chapelle ardente pour que ceux qui le souhaitent, écrivent un message dans deux livres d'or prévus à cet effet.
A Marseille, une foule immense s'est réunie, a pleuré, a dansé, chanté, et crié, pour dire adieu au "boss". A l'issue, des milliers de supporters sont partis en procession depuis le vieux port, derrière le convoi funéraire, pour rejoindre la cathédrale, où la seconde messe d'obsèques a été célébrée le lendemain. Le gigantesque cortège accompagné de fumigènes et de chants, s'est étiré du stade jusqu'à la Major, lieu de l'ultime hommage.
En la cathédrale de la cité phocéenne, la cérémonie présidée par l'archevêque de Marseille, a déplacé les foules, tandis que sur le parvis, les supporters qui n’avaient pas réussi à entrer, écoutaient les discours retransmis via des haut-parleurs géants. Pour la béatification et la future canonisation, je n'ai aucune information.
III - L'inhumation, enfin, a eu lieu au cimetière de Mazargues, dans les quartiers sud de Marseille, comme l'avait révélé le président de la République (excusez du peu), dans une lettre aux Marseillais, publiée dans le journal "la Provence". Plusieurs personnalités étaient encore présentes, et pendant la cérémonie, plusieurs d'entre eux (Renaud Muselier, Jean-Louis Borloo, le maire Benoît Payan, etc.), ont pris la parole.
L'un des temps forts de cette cérémonie fut son petit fils Rodolphe, qui a livré un discours émouvant, avec des anecdotes croustillantes, mais également la sortie du cercueil, acclamé comme dans un stade de foot, par les supporters.
Epilogue malheureux : alors qu’il rentrait dans son hôtel près du Vieux-Port, l’avocat de Bernard Tapie a été pris à parti par deux hommes qui lui ont volé sa montre d'une valeur de 35.000 euros.
L'homme a été agressé par deux personnes qui lui ont dérobé la montre, avant de prendre la fuite dans une direction inconnue. Marseille, quoi… Heureusement que jusqu'ici, tout va bien…
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