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Allumer la clime dès que le mercure grimpe est un réflexe. C'est bien agréable, mais un peu contre-productif envers la planète, alors voici d'autres astuces plus écolos existent pour se rafraichir.
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Notre corps subit en ce moment les chaleurs extrêmes qui s’abattent sur la France et il est nécessaire de le soulager. Les vagues de chaleur mettent à rude épreuve le cœur et les reins. Il convient toutefois de faire baisser sa température corporelle, sans pour autant faire grimper celle de la planète.
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Le premier réflexe est d’allumer la climatisation qui contribue à prévenir les décès dus à la chaleur, mais ses effets rebond peuvent être délicats, car elle fonctionne comme une pompe à chaleur qui prélèverait de l’air chaud à l’intérieur pour le rejeter à l’extérieur, au risque de créer des îlots de chaleur. De plus, les climatiseurs rejettent des fluides frigorigènes, qui contribuent à l’émission de gaz à effet de serre, en étant responsable de 5% des émissions de CO² du bâtiment. Ce constat ne va pas aller en s’améliorant, alors que le consensus scientifique indique que le changement climatique va continuer de provoquer des températures record, plus fréquentes, plus intenses et plus durables.
Les systèmes de climatisation réchauffent l’atmosphère et ne sont pas une solution viable sur le long terme pour faire face à la canicule, c'est pourquoi l’une des solutions avancées est de privilégier les ventilateurs plutôt que le climatiseur. Ben oui, mais c'est pas pareil…
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Les ventilateurs augmentent la circulation de l’air sur la peau, ce qui favorise l’évaporation de la transpiration et permet de rester au frais. La revue scientifique "Yale Climate Connections" conseille même de régler son climatiseur à une température plus élevée, pour qu’il se mette en marche lorsque la température de la pièce est supérieure aux réglages actuels.
Des tests effectués dans une chambre climatique créant les conditions d'épisodes de chaleur mortelle (Chicago 1995, et Europe 2003) montrent que l’utilisation de ventilateurs est efficace pour les adultes en bonne santé de moins de 40 ans, tant que les températures restent inférieures à 37°C. En revanche, pour les personnes âgées et celles souffrant de problèmes de santé, le ventilateur serait insuffisant au-dessus de 37°C.
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Après avoir installé un ventilateur au salon, d’autres astuces existent pour garder un intérieur frais sans avoir recours à la clime. La stratégie consiste à empêcher la chaleur d’entrer en journée et de capter la fraîcheur la nuit. Le jour, il faut fermer les fenêtres et les volets pour faire barrage aux rayons du soleil, ne pas laisser non plus les portes ouvertes, pour ne pas faire circuler l’air chaud d’une pièce à l’autre. Au contraire, dès que la nuit commence à tomber et les températures à descendre, il faut ouvrir grand les fenêtres pour faire passer des courants d’air frais.
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Sur le long terme, pour faire face aux nombreuses vagues de chaleur à venir, il est recommandé de réaliser une isolation par l’extérieur pour les murs et d’isoler la toiture. Un logement bien isolé laisse moins vite entrer la chaleur en été et le froid en hiver. Les végétaux sont aussi des alliés, car un arbre devant une baie vitrée, ou des plantes grimpantes près des fenêtres créent de l’ombre et filtrent les rayons du soleil.
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Autre levier d’action, la couleur, pour les bâtiments ou les véhicules, car s’il fait 26°C, un toit foncé pourra atteindre jusqu’à 80°C, la même toiture de couleur claire restera à 45°C, tandis la même, en végétal, ne montera guère au-dessus de 29°C.
Si votre logement n’est pas adapté aux fortes chaleurs, cherchez les lieux frais, comme les forêts et les parcs, même en ville. Les plantes rafraîchissent l’atmosphère grâce à l’évapotranspiration : l’eau qu’elles puisent par les racines est rejetée par les feuilles sous forme de vapeur d’eau. Un chêne peut ainsi transpirer jusqu’à 1000 litres d’eau par jour selon l’Office national des forêts. N'hésitez pas, vous non plus, à boire beaucoup (de l'eau)...
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Cette quête des végétaux est bien sur beaucoup plus compliquée en ville. C'est pour cette raison que les chercheurs appellent à végétaliser les zones urbaines dans les années à venir. Les villes sont en effet des ilots de chaleur, qui la conservent à cause du manque de végétaux, de l’activité humaine et des bâtiments. Faute d’arbres, abritez-vous dans un lieu frais comme un cinéma, une bibliothèque municipale, un supermarché, un musée... car ce sont des endroits climatisés, même si ce n'est pas la panacée, au moins, que cela vous profite aussi un peu.
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Si vous possédez une oasis, comme une piscine ou un point d’eau, mouillez-vous le corps, au moins le visage et les avant-bras. Ce sont des gestes simples, efficaces et durables, mais jusqu'ici, tout va bien…