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La grève du RER B samedi dernier était l'un des facteurs (mais pas le seul) des incidents autour du stade de France. Or, les syndicats ont décidé de remettre ça et de lancer un nouvel appel à la grève vendredi, jour du match France-Danemark. Le fiasco autour du Stade de France va-t-il se reproduire ? Après les débordements qui ont marqué la finale de la ligue des champions, le 28 mai dernier, il y a eu les polémiques autour des déclarations du ministre de l'intérieur, des faux billets mais aussi de cette grève du RER B.
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Si ce n'est pas la grève en elle-même qui a engendré le fiasco du stade de France, les syndicats entendent bien faire valoir leurs arguments : C'est un choix calculé afin de peser de tout notre poids sur nos revendications".
Les syndicats réclament de l'embauche et une prime Covid. Il est à noter que la grève de samedi dernier a été relativement peu suivie, car 4 RER sur 5 circulaient. Toutefois, beaucoup de supporters se sont reportés sur le RER D, comme le conseillait la SNCF, mais une fois arrivés au stade, ils se sont retrouvés agglutinés au point de filtrage, qui était visiblement sous-dimensionné.
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Les agents de sécurité du stade de France se sont retrouvés face à une sacrée pagaille, et les ennuis ont commencé aux envions de 18h00. Le coup d'envoi de la finale a été reporté à deux reprises, tandis que 1.800 vigiles étaient réquisitionnés. À titre de comparaison, ils seront 1.200 pour la rencontre de ligue des nations "France-Danemark". Plusieurs sociétés occupent le marché de la sécurité de l'enceinte du stade, et la rémunération est au SMIC horaire, plus une prime de risque, mais de grandes difficultés de recrutement sont récurrentes.
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Selon un patron de ces sociétés, qui préfère conserver l'anonymat, les ennuis ont commencé aux envions de 18h00, sur le premier filtrage à la sortie du RER. À cet endroit, le nombre de faux billets était estimé à un sur quatre. Ce sont tout de même entre 10.000 et 15.000 faux tickets non valables qui ont été émis, contre les 30.000 à 40.000 annoncés par les pouvoirs publics.
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Deux offres étaient proposées, le M'Ticket via l'application de l'UEFA et sa version papier, majoritairement présentée par les supporters de Liverpool et mis en cause par les autorités. Les billets étaient scannés grâce à un stylo révélateur sur le code barre : si une petite lumière apparait, tout est bon, sinon, c'est un faux.
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C'est lors de ce pré-filtrage qu'ont éclaté les premières tensions, quand la foule a grossi, et qu'une brèche s'est ouverte. Des appels radios ont alors sollicité d'urgence des renforts de police et de vigiles, avec pour effet de diminuer les effectifs présents sur le parvis du stade de France, justement là ou les scènes de chaos se sont succédées.
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Les spectateurs de la finale de la ligue des champions sont restés bloqués à l'entrée du stade de France, que s'est-il passé ? Pourquoi ces incidents ? Au premier barrage, c'était le premier filtre et la sécurité laissait entrer à peu près tout le monde. Il suffisait juste de présenter le téléphone ou un billet, mais il n’y avait pas vraiment de contrôle, et c'était une sorte de porte ouverte. Après, au second barrage, c’était très (trop) près de l’entrée aux portes. Les supporters ont donc rapidement été comme catapultés contre les portes, et notamment à la porte U, où il y a eu beaucoup d’incidents. La sécurité a rapidement pris conscience qu’elle ne pourrait pas "tout rentrer", car personne n’ouvrait les portes, les gens s’agglutinaient, poussés par une horde d'individus qui étaient là pour mettre le bazar, sans maillot du Real Madrid ou de Liverpool, ni anglais ni espagnols, ni même supporters.
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Le préfet de police de Paris a décidé de saisir la justice pour "fraude massive aux faux billets". La nouvelle ministre des sports confirme un afflux de supporters britanniques du club de Liverpool, sans billets ou avec des billets falsifiés. La ministre ajoute qu'avec ces faux billets, les tourniquets ont été bloqués et il y a eu une concentration des personnes sur le parvis, d'où problèmes de sécurité et engorgements. On a vu ensuite des tentatives de forçage des portes, dans lesquelles des jeunes des quartiers ont tenté de s'engouffrer, mais la ministre rejette partiellement la faute sur l'UEFA, accusée d'une mauvaise organisation de l'UEFA, qui avait accepté les billets papiers, sans un recours exclusif à l'application mobile, ce qui aurait permis des billets infalsifiables.
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Après ces débordements, le ministre de l'Intérieur est fortement critiqué au sein de même de son parti et de la majorité. L'exécutif est très embarrassé et les récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Gérald n'ont guère été appréciées par le président de la République. Le ministre doit être entendu par la commission d'enquête du sénat, sur son comportement et ses sorties pour expliquer ce fiasco. Un proche de Macron s'est même emporté : "Il fait n'importe quoi. C'est un terrible échec, précisant que c'était se foutre de la g… du monde. Néanmoins, et sauf si l'enquête en cours dévoile de nouvelles informations, le bateau continuera à couler normalement.
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On peut légitimement s'inquiéter sur le déroulement des prochains matches de football importants, et que dire sur les craintes concernant la coupe du monde de rugby en 2023, ou les jeux olympiques de 2024 ? Il y a de quoi être inquiet, même si jusqu'ici, tout va bien…
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