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La suppression des comptes de réseaux sociaux de Donald Trump, au lendemain des événements du Capitole, est révélatrice de leur pouvoir sans contrôle. Il y a encore peu, les réseaux sociaux chinois, QQ (équivalent FB) et Sina Weibo (équivalent de l'oiseau bleu) supprimaient les comptes des opposants au régime. Les politiques et d'une manière générale, le monde "bien-pensant" a poussé à juste titre des cris d'orfraie, dénonçant une atteinte à la démocratie.
Le gouvernement chinois est aujourd'hui mort de rire. Les réseaux sociaux ont démontré leur toute puissance et leur propre "bien-pensance". Qu'on le veuille ou non, c'est un nouveau coup dur porté à la démocratie.
Sans comparer aucunement les deux personnages, même si je le les apprécie guère plus l'un que l'autre, force est de constater que la censure a aussi frappé chez nous. Les comptes sociaux du député Son-Forget ont été supprimés de la même manière.
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Amusé au début, je n'en pouvais plus de ses élucubrations, mais quand même… même s'il avait multiplié les publications loufoques en bonnet orange, tantôt en chevalier "Jedi" au sabre laser Star Wars oui armé d'un fusil d'assaut, tantôt en preux chevalier de Jeanne d'Arc, ou dans des selfies avec l'inénarrable Benalla, ce n'est pas une raison.
Il avait eu le culot, suite à sa publication connexe de l'anatomie intime du sieur Griveaux, de narrer un vol de téléphone, mystérieusement retrouvé peu après sur les bancs de l'assemblée nationale. Récemment, les choses se sont calmées et il ne se postait plus guère qu'en skateboard dans les rues de Paris.
On peut légitimement se demander si c'était bien là le rôle d'un élu de la République, mais est-il normal qu'un réseau social décide unilatéralement de supprimer le compte d'un député de la République française en exercice, fut-il un tantinet borderline ? La question reste posée, mais revenons au bouffon blond.
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Les "progressistes" en rêvaient, Trump leur a apporté sur un plateau l’opportunité de passer à l’offensive. Le jusqu’au-boutisme des trumpistes les plus incontrôlés, visant à interrompre la confirmation de l’élection présidentielle est une porte étroite dans laquelle certains se sont engouffrés, avec les images que l'on sait qui ont tourné en boucle. Trump a donné du grain à moudre à ses adversaires et ils n'ont eu qu'à s'engouffrer dans la brèche.
A mon sens, la censure par la suppression des comptes de réseaux sociaux est une erreur. Il est trop facile de museler ses adversaires en leur coupant arbitrairement et unilatéralement la parole. A quoi cela va-t-il servir, 8 jours avant son départ, si ce n'est au final, de le victimiser ? Il n'attend que cela.
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Laisser actifs les comptes sociaux de cet improbable vieux fou n'aurait pas changé grand-chose, car il ne faisait plus que répéter à l'envi ses leitmotivs de victoire et d'élection volée qui lassaient le plus grand nombre. D'ici quelques jours, ses élucubrations n'auraient pas eu d'autre choix que de tourner en boucle de manière vaine et inintéressante, reléguant ses vieux "tweets" à la place insignifiante et inutile qui étaient la leur.
Les appels à la destitution du sortant, comme la suspension de ses comptes sociaux s’inscrivent dans un projet pathétique qui ne fait qu'amplifier le délire d'un vieillard en déroute. Trump a lui-même allumé l’incendie de son propre château, avec en point d'orgue, la tragi-comédie du Capitole.
Sa dernière faute est d’avoir servi à ses adversaires le fantasme de leurs attentes et fourni ainsi l'occasion d’inverser le rapport de force, ce qui ne fera que fragiliser l'ordre politique, et pas seulement aux States… mais jusqu'ici, tout va bien.
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