Samedi 28 mars. Jusqu'ici tout va bien…
J'écris ce billet sans porter de masque FFP2, car je n’en ai pas, sauf quelques vieux masques de bricolage dans l'atelier. Ceci dit, le sac en plastique qui les contient est constellé de chiures de mouches et ça fait par ailleurs un bail que je n'ai pas repeint de bagnole.
Les politiques donnent de la voix : la gauche en lambeaux brame que c’est la faute au néo-libéralisme, le même qui détruit les services publics et la droite hurle que nous allons tous crever faute de soins par la faute criminelle de certains élus… ambiance !
Je n'en mettrais pas ma main au feu dans le cas des masques. Je pencherais plutôt pour une faute de la bureaucratie administrative et de ses procédures complexes, couplées à de sordides histoires de budget. Certes, les politiques ne sont pas exempts de reproches, loin de là, mais il faut bien reconnaître qu'ils passent et que les services restent. Laissons passer cette cochonnerie d'épidémie, et si on s'en sort, il sera toujours temps d’instruire le procès des princes qui nous gouvernent.
Toutefois, force est de reconnaître qu'aucun système de santé n’est préparé à tant de victimes gravement malades, nécessitant une réanimation prolongée.
Le carnaval de Venise a été annulé mais vous connaissez sûrement l'un des masques emblématiques, celui avec un long bec, qui fait ressembler à un grand oiseau celui qui le porte. Muni d'une baguette pour soulever les vêtements des malades, on l'appelle le "médecin de la peste", quelle dérision…
Dans l'attente, et vu qu'il faisait beau, j'ai bossé au jardin (sans masque) et manié la hache pour dessoucher et couper un arbre mort. J'y suis peut-être allé un peu fort, j'ai le bras droit en compote et mal à l'épaule, mais cela n'a aucune importance. Vous savez pourquoi ? Parce que si j'ai "mal partout" ça veut dire que je suis encore vivant. Et rien que pour ça (je viens d'apprendre le décès d'un enfant de 14 ans à Madrid), on peut se dire que…
Jusqu'ici, tout va bien…