Vous vous souvenez probablement de cette affaire. J'avais d'ailleurs fait une note en son temps : ICI.
Madame Cécilia GARCIA-MARTINEZ, une octogénaire espagnole, croyant bien faire, avait tenté de restaurer un Christ, "Ecce Homo des années 1910" à BORJA, en Aragon, et avait massacré la peinture, en la transformant en un personnage à la chevelure pareille à un pelage de singe, avec une bouche tordue et quasiment effacée.
Bref, cela ressemble maintenant à un dessin colorié par un enfant de 4 ans…
L'affaire de la pire restauration de l'histoire de la peinture espagnole n'est pas terminée pour Cécilia l'octogénaire. Le portrait aux traits grossiers avait provoqué stupeur et risée générale, assurant à "l'œuvre", une renommée internationale.
L'histoire avait donné lieu à de nombreux détournements sur la toile, comme cela arrive souvent. Un an plus tard, il y a du nouveau dans ce douloureux épisode de l'histoire de la peinture espagnole.
"L'artiste" s'apprêterait à recevoir la moitié des revenus tirés des droits de l'image. Ironie du sort, son lamentable ratage pourrait même devenir assez rentable.
En effet, selon l'AFP, en un an, 57.000 visiteurs venus d'Espagne et de toute l'Europe ont défilé devant la peinture, payant un euro par personne pour pouvoir la contempler.
Des revenus pourraient aussi être tirés de l'utilisation de l'image sur des objets dérivés (tasses, tee-shirts, etc.) et plusieurs entreprises internationales auraient déjà fait part de leur volonté d'utiliser cette "icône", selon l'avocat de l'artiste involontaire.
Cette histoire appelle deux réflexions de ma part :
1 - J'espère que cette histoire de sous ne va pas donner des idées à des gens qui vont se mettre à massacrer d'autres œuvres, plus ou moins sciemment.
2 – Combien parmi les 57.000 visiteurs qui ont payé 1 euro pour voir cette horreur sont déjà entrés dans un musée ?
Le mieux serait que mamie Cécilia reverse cet argent à l'église espagnole qui l'utiliserait à des fins de restauration de l'œuvre originale et la boucle serait bouclée…