Deux dodos avant Noël et on finit par ne plus croire en rien.
Tous les repères institutionnels sont touchés : la politique (bof), l'avenir et l'espérance, mais aussi la science, ce qui peut conduire parfois au complotisme.
Toutes les sociétés contemporaines vivent en ce moment une contestation de l’autorité, y compris académique et scientifique. Les conséquences sociales en sont désastreuses, car on finit par ne plus croire en rien. C'est un cercle vicieux entre le scepticisme, qui engendre de l’obscurantisme et la construction rationnelle de la vérité, ce qui conduit au complotisme.
Pourtant, on ne peut qu'être admiratifs devant ce que les scientifiques ont accompli. Au début de la crise, cela paraissait utopique, et en effet, jamais dans l’histoire de l’humanité, on aurait pu assister à l’apparition d’un virus suivie, moins d’un an plus tard, de la découverte d’un vaccin. On peut donc malgré tout espérer et croire en l'avenir, au moins en s'appuyant sur la science.
Le taux de positivité au Covid-19 sur l’ensemble des personnes testées, était de 4,4% mardi contre 4,7% la veille, précise l'organisme "Santé publique France". Comme cet indicateur clé s’élevait à 6,4% le 8 décembre dernier, on ne peut que se réjouir de ce micro-chouille de baisse. Hélas, les autorités sanitaires craignent que les fêtes de fin d’année entraînent un rebond de l’épidémie, en favorisant la promiscuité sociale. A l'heure où j'écris, on ne sais toujours rien sur un reconfinement éventuel qui suivrait le jour de Noël.
En France, les premiers vaccins Covid seront administrés dimanche, dans deux ou trois EHPAD (Ile-de-France, Franche-Comté et une dernière restant éventuellement à définir). Cette stratégie prévoit de vacciner en priorité les personnes âgées et les travailleurs des EHPAD, présentant des facteurs de risque, ce qui représente environ 1 million de personnes. En clair, on a le temps de voir si les cobayes tombent comme des mouches, explosent en vol ou se portent bien… L’autorisation accordée par Bruxelles au vaccin Pfizer/BioNTech lui ouvre les portes des 27 pays de l’UE, mais chaque Etat reste maître de ses procédures (encore heureux).
Haut les cœurs et persuadons-nous que jusqu'ici, tout va bien…