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25 novembre 2020 3 25 /11 /novembre /2020 09:00

Une vaccination "pas obligatoire" mais un isolement plus contraignant.

L'exécutif a annoncé mardi soir un assouplissement en trois étapes : un vrai calendrier de l'avent; en quelque sorte.

1 - Dès samedi, les commerces rouvrent et les offices religieux reprennent (30 personnes maximum, y compris le célébrant, ça va être intime…). Les déplacements seront autorisés jusqu’à 20 km pendant 3 heures (on pourra refaire un peu de vélo).

2 - Le 15 décembre, c'est le début du déconfinement, mais sous couvre-feu, avec reprise pour les cinémas, théâtres et musées.

3 - Le 20 janvier, ce sera la réouverture des restaurants.

Ceci dit, le retour à la normale n’est pas pour tout de suite et encore moins pour demain. Les prochaines semaines ont juste été balisées et la population a quelques perspectives, notamment pour les fêtes de fin d’année, mais jamais le mot déconfinement n’a été prononcé.

Samedi, nous pourrons donc, dans le respect des règles sanitaires, acheter des objets jugés par l’Etat comme "non essentiels". Il restera à ceux qui vendent ces billevesées, 4 week-ends de vente pour tenter de reconstituer une partie de leur chiffre d’affaires.

Il faudra toujours se munir d’une attestation pour sortir, mais le périmètre spatial et temporel autorisé sera élargi : il sera désormais possible de s’éloigner de 20 km pendant 3 heures de son domicile (au lieu de 1 km pendant 1 heure).

En revanche, les stations de ski, c'est niet. Je l'avais prévu dans mon billet récent (J+21). Par sécurité, ils vont sacrifier Noël, pour laisser sa chance aux vacances de février à la neige. Elles génèrent d'ailleurs des chiffres d'affaires supérieurs à ceux de noël. Pas de surprise, donc.

Si la situation sanitaire s’est (à peine) améliorée depuis un mois, l’exécutif ne veut pas donner l’impression qu’il s’empresse de déconfiner avant les fêtes. Pour ne pas perdre la face, Emmanuel Macron nous annonce donc que c'est au 15 décembre que le confinement "pourra" être levé, comme les restrictions de circulation.

Les français pourront donc passer Noël en famille, mais ne rêvez pas. On nous prescrit de limiter les soirées et les fêtes entre amis, sous couvre-feu de 21h00 à 07h00 (hors 24 et 31 décembre). L’exécutif compte sur le civisme de la population pour éviter les rassemblements privés conséquents. Hum… compte là-dessus et bois de l'eau.

Ceci n'empêche pas le professeur Rémi Salomon (président de la commission médicale de l’AP-HP) de nous demander sans rire, de ne pas manger avec Papi et Mamie pour Noël. Hop, on coupe la bûche en deux. Papi et Mamie mangent dans la cuisine, et nous dans la salle à manger. Je me demande si ce "Rémi" a un lien de parenté avec le "Jérôme" du même nom. Ce ne serait pas impossible, vu qu'ils rivalisent tous deux de mesures dictatoriales dans une sorte de "festival de la connerie".

Ce ne sera vraiment pas des vacances de Noël (tiens, on ne dit plus "d'hiver" pour ne pas stigmatiser ?) comme les autres. Le chef de l’Etat a tout de même annoncé que les cinémas, théâtres et musées pourront rouvrir à partir de cette même date, la culture étant essentielle à notre vie. Ce ne sera pas le cas des salles de sport, restaurants et bars, nettement moins culturels (surtout les derniers cités) qui devront patienter (éventuellement et si tout va bien) jusqu'au 20 janvier pour ré-ouvrir leurs portes, sous couvre-feu à 22h00.

Une bonne mesure se dessine, toutefois, celle qui obligera les personnes infectées à rester chez elles. Cela évitera la scène que j'ai entendue dans une file d'attente à la caisse : deux personnes infectées devisaient tranquillement au milieu des autres clients (et s'en vantaient), masque sous le menton, avec un rien-à-foutrisme assumé.

S'en est suivi un chapitre consacré aux vaccins, mais on n'en est pas encore là… Je ferai un autre billet en temps voulu. Tout au plus sait-on que certains seront disponibles dès le début 2021 et qu'une deuxième génération arrivera au printemps. La vaccination ne sera pas obligatoire. En effet, une obligation serait inopportune, dans la mesure où les connaissances sur les vaccins du Covid-19 ne sont pas assez étendues, mais aussi et surtout, parce que le nombre de doses sera insuffisant.

De façon vague, le chef de l'Etat nous annonce la création d'un collectif de citoyens qui aura pour tâche de contribuer à construire l’adhésion du bon peuple à la vaccination. Décidemment, nous vivons dans un pays merveilleux et jusqu'ici, tout va bien…

 

 

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24 novembre 2020 2 24 /11 /novembre /2020 09:00

Nettoie ton kilomètre.

Lancé il y a quelques jours par Benjamin de Molliens, un écolo aventurier, le concept de "nettoyage du kilomètre" est devenu rapidement viral sur les réseaux sociaux. Le but est simple : profiter du droit (?) de sortir dans un rayon d’un kilomètre, pour ramasser les déchets de son quartier, en marchant ou en courant. En plus de votre attestation et de vos baskets, munissez-vous de gants et d'un sac poubelle pour la sortie du jour et c'est parti…

Que ce soit en marchant ou en courant, il suffit, dans votre zone de confinement, de ramasser les déchets trouvés sur le chemin. À la fin de la récolte, on peut même se prendre en photo et se poster sur les réseaux sociaux (ou mieux, poster juste le sac) et si possible, une image du parcours, avec le hashtag #nettoietonkm.

Confinés, mais pas démotivés, et quitte à être géographiquement limités dans son quartier, autant le rendre propre. Telle est la devise du défi viral "Nettoie ton kilomètre", un mélange de sport (ou d'oxygénation) et d’écologie, que l’on peut relever en toute légalité, en attendant l’assouplissement (?) des restrictions sanitaires. Ramasser les déchets en courant ou en marchant vous fera ainsi passer de la balade quotidienne au "plogging" (c'est le terme consacré)… mais plus prosaïquement, c'est sortir "utile" et soulager la nature de toutes les incivilités et autres "écocides" commis par les indélicats du coin.

Benjamin de Molliens, l'aventurier écolo basé à Marseille, n’en est pas à son coup d’essai. Il est déjà à l’origine d’"Expedition Zero", une série de défis sportifs itinérants sans impact carbone, et participe au projet "Plastic Odyssey", qui est une expédition en bateau autour du monde pour installer des micro-usines de recyclage du plastique.

Quand l'écologie ne fait pas n'importe quoi, ne fait pas de politique et participe à l'amélioration de notre quotidien, je trouve ça sympa. Alors oui, aujourd'hui, on peut presque dire (dans l'attente de l'intervention télévisée macronienne, et même si donc, ça ne va pas durer) que jusqu'ici, tout va bien…

 

 

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23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 08:00

Ne prononcez surtout pas le mot de "déconfinement".

L'exécutif a livré en avance quelques éléments qui seront annoncés aux français mardi soir, tant par la voix du premier ministre, que celle du porte-parole, que celle du ministre de la santé, que celle de députés. On se demande bien si ça vaut encore le coup que le président parle, puisqu'on sait tout ou presque à l'avance ? Sans nul doute, sont-ce des éléments de langage destinés à jauger la réaction du bon peuple (nous)…

Le ministre de la santé précise bien "qu'il n'est pas question de déconfiner". On peut le comprendre : à force de confiner à moitié et de déconfiner en partie, on risque en effet d'aller vers une 3ème vague en février, suivie d'une 4ème vague en juin et de flinguer l'été. Mais alors Quid ?

Selon le "Journal du dimanche" (même les journalistes font des annonces) qui rapporte les propos du président, il faudrait mettre fin à l'incertitude sur la crise sanitaire, et apporter de la clarté et un cap. On ne demande pas mieux !

Le ministre n'envisage pas pour autant à ce stade la fin du confinement, car le niveau de circulation du virus est le même qu'au moment du couvre-feu. Le nombre de malades en réanimation poursuit sa décrue pour le 5ème jour consécutif, selon les statistiques officielles, mais il reste encore de milliers de patients réanimés.

Rien n'est pire que l'incertitude et l'impression d'une morosité sans fin. Je dirais même que c'est davantage ceci qui plombe le moral de la population, que la lutte contre le virus par lui-même.

On nous prépare trois étapes : d'abord vers le 1er  décembre, puis avant les vacances de noël (certains disent "congés de fin d'année" pour ne pas en stigmatiser d'autres, puis à partir de janvier 2021.

Pour autant, le confinement va se poursuivre et la limitation des déplacements aussi : une attestation de déplacement sera toujours nécessaire au-delà du 1er décembre. A cette date, on prévoit une réouverture des commerces, sauf certains établissements, comme les bars et les restaurants. Il se murmure aussi l'obligation d'isolement des cas positifs et des cas contacts.

J'écoutais ce matin les informations à la radio. Vous vous souvenez de la maison de Joinville-le-Pont transformée en boite de nuit clandestine, avec 300 à 400 personnes dont des cas positifs ? On nous apprenait que la maréchaussée avait du ré-intervenir au même endroit. Le propriétaire et l'organisateur des soirées, tous deux pourtant mis en examen n'avaient pas du comprendre, s'asseyaient sur la décision de justice et continuaient leur business illégal à la face du monde, comme si de rien n'était. Ils ont parlé aussi d'un vigile de supermarché héraultais qui a reçu une balle. Mécontent de se voir interdire l'accès du magasin faute de masque, un stigmatisé irascible a fait parler la poudre pour exprimer son désaccord.

C'est sur que tant qu'il y aura autant d'incivilités (ça commence par ceux qui s'assoient sur les consignes sanitaires, ou au retraité qui, au supermarché, vous bouscule, sans masque, ou mal mis, pour vous pousser, ainsi que vos affaires sur le tapis de caisse, ulcéré parce que vous respectez la distanciation des lignes au sol. Tant que ce sera comme ça, je ne peux pas dire que jusqu'ici, tout va bien…

 

 

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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 06:00

Confinement : les commerçants veulent ouvrir "tous les dimanches" de décembre.

Cinq fédérations de commerçants ont envoyé un courrier au gouvernement pour demander un effort supplémentaire, c'est une question de survie. Ils ont demandé de pouvoir rouvrir dès le week-end des 27 et 28 novembre, et tous les dimanches jusqu'à Noël, afin d'écouler leurs stocks à l'approche des fêtes.

La demande de cette date est cruciale à double titre, disent-ils. Elle permettrait de réconcilier les impératifs économiques et sanitaires en permettant d'une part aux commerçants de bénéficier d'un week-end supplémentaire à l'approche des fêtes de fin d'année, et d'autre part d'étaler le flux des clients sur une plus longue période, ont écrit les fédérations.

Alors que l'exécutif s'exprimera mardi sur le processus de déconfinement, le Premier ministre fait part qu'il envisage la réouverture des commerces autour du 1er décembre.

Les commerçants, y compris en ligne et la grande distribution, sont déjà tombés d'accord sur le report d'une semaine du "Black Friday", initialement prévu le 27 novembre, pour éviter des attroupements dans les magasins. Cette décision est conditionnée à une réouverture des commerces avant le 4 décembre, et à la validation par les autorités sanitaires d'un nouveau protocole sanitaire. Si l'horizon du 1er  décembre a été évoqué par le Premier ministre, il y a urgence, avancent les commerçants.

Ils font des livraisons, du "click and collect" mais ça ne sauvera peut-être pas un certain nombre de commerces. Avec deux confinements en moins d'un an, beaucoup réfléchissent à d'autres projets. Que ce soit le 27 ou le 4, ou que la réouverture soit programmée pour le "black Friday", ils n'ont pas fait de chiffre et devront faire des soldes par-dessus le marché. A moment donné, avance certains, on ne va jamais s'en sortir.

J'ai donc du mal aujourd'hui, à constater que tout va bien…

 

 

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21 novembre 2020 6 21 /11 /novembre /2020 09:00

Ski : sacrifier Noël pour sauver les vacances de février ?

 

Les stations de ski ne savent toujours pas si elles vont pouvoir ouvrir à Noël. La dynamique de l’épidémie pourrait conduire de fermer à Noël pour garantir l’ouverture en février, période encore plus fréquentée et plus porteuse économiquement.

Après la 2ème vague, l’hypothèse d’une 3ème vague est sérieusement prise en compte par les épidémiologistes. En fonction du calendrier, une telle phase pourrait se révéler un handicap majeur pour le tourisme de montagne. Comment limiter la casse ?

S’il est complexe de prédire le comportement de l’épidémie, on sait que les mêmes causes produisent les mêmes effets et force est de constater qu’à ce stade, se sont succédés deux pics de contamination. Ces faits se sont traduits en nombre de morts, quelques jours ou semaines plus tard.

Entre ces deux pics, se déroule en principe une période où l’épidémie recule, affaiblie par la mise en place de mesures parfois draconiennes : gestes barrières, confinement, fermeture des restaurants, etc.

Or si à Noël les mesures en question sont toutes ou parties levées, cela contribue mécaniquement à une reprise de l’épidémie. L’histoire pourrait donc se répéter, avec un nouveau déconfinement et une nouvelle disparition des restrictions, notamment avec la réouverture des commerces de proximité dits non essentiels ou encore celle des bars et restaurants, à l’image de ce que l’on a pu vivre durant l’été 2020.

Un tel schéma avec un relâchement des restrictions pour Noël conduira invariablement à une nouvelle remontée des cas pour le cœur de l’hiver, et encore une fois, une remise en place des restrictions.

Les vacances de Noël et celles de février sont traditionnellement les deux temps forts de la saison de ski dans les stations, et la période du mois de janvier entre ces deux plages de vacances est même plus fréquentée que Noël. La tendance était comparable pour la saison dernière, jusqu'aux chiffres déformés par une fermeture anticipée des pistes (le premier confinement).

Ski à Noël ou en février, il faudra donc choisir ? Si on ouvre à Noël, le risque de devoir fermer pour février est une hypothèse sérieuse. Les professionnels du secteur sont catégoriques : à choisir, c’est février sans hésiter. Un tel calcul ne doit pas faire oublier les dommages qui se dessinent d’ores et déjà car l'annulation des semaines avant noël serait un lourd tribut payé par le tourisme de montagne. La saison de ski 2020-2021 est encore nimbée d’incertitude, et en station, l’inquiétude grandit de jour en jour, même si jusqu'ici, tout va bien…

 

 

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19 novembre 2020 4 19 /11 /novembre /2020 10:00

Le beaujolais nouveau est arrivé ! (ou pas)…

Privés de festivités, les vignerons s’organisent pour faire déguster le beaujolais nouveau, mais pour la 1ère fois, les festivités traditionnelles liées à la sortie du beaujolais nouveau n’auront pas lieu. En raison de la crise sanitaire, dans le vignoble, des initiatives ont fleuri pour permettre au public de découvrir malgré tout le primeur.

Je ne m'imaginais pas promouvoir ce breuvage bizarre et commercial (je préfère le Gaillac primeur), mais pandémie oblige, je le fais avec plaisir. La sortie du beaujolais nouveau ce troisième jeudi de novembre s’organise donc loin des festivités habituelles et malgré ce contexte difficile, les vignerons se sont adaptés.

Que faire du vin ? Les débouchés sont compliqués en raison de la fermeture des bars et restaurants, et en raison de l'annulation des salons, foires et expositions. Par ailleurs, il n'est pas possible de compter sur l'export, les autres pays étant logés à la même enseigne que nous en ce qui concerne la crise sanitaire…

A Lyon, les rues sont restées désertes hier soir et privées de l’effervescence habituelle qui accompagne la mise en perce du beaujolais nouveau, organisée chaque année. L’arrivée du primeur, une tradition vieille de 70 ans n'a pas eu lieu : les vignerons ont dû y renoncer en raison de la situation sanitaire.

Dans les vignes, on avait réussi de manière générale à passer le 1er confinement sans trop de dégâts, avec la consommation de vin à domicile, et fin juin, les ventes de vin étaient quasi équivalentes à 2019.

C'était sans compter sur la seconde vague. Le reconfinement est venu assombrir le moral des troupes, peu épargnées par la météo, fournissant de l'aveu même des vignerons, un millésime un peu "compliqué". Si moins de vin a été embouteillé, les producteurs veulent tout de même le vendre.

Les organismes des producteurs ont multiplié les campagnes de promotion et malgré les restrictions sanitaires, des événements sont prévus au cours des prochains jours, avec vente à emporter au domaine, de paniers "dégustation" pour accompagner le primeur, garnis de saucisson, de lard au marc de raisin et d'huîtres du Cotentin (?). Il reste à espérer que les clients jouent le jeu pour soutenir les producteurs, combatifs malgré le contexte.

La clientèle des restaurateurs et des cavistes a une activité réduite ou stoppée et de nombreux salons n’ont pu avoir lieu. Tous les créneaux sont donc impactés, surtout les circuits courts des petits caveaux, qui ont plus de difficulté que ceux du système de distribution organisé.

Dans le vignoble, on va donc tenter les ventes en "drive", les livraisons à domicile et l'accueil sécurisé dans les domaines, afin de goûter le primeur malgré tout. La convivialité risque d'en prendre un coup car c'est surtout un petit vin de fête. Goûtez-le donc, ce Beaujolais (avec modération), car jusqu'ici tout va bien…

 

 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 09:00

La réouverture des bars et restaurants est compromise avant 2021.

Le gouvernement devrait prolonger certaines mesures du confinement au moins jusqu’au 15 janvier, et notamment la fermeture des bars et des restaurants, ce qui risque d'être difficilement compris. Il n’y aura donc pas de réouverture des cafés, bars et restaurants avant la fin de l’année. La date du 15 janvier est évoquée mais pas encore confirmée et la date du 1er février circule aussi.

Pour utiliser un adjectif à la mode, les services de Matignon avancent qu’il sera "compliqué" de rouvrir les bars et restaurants avant les vacances de Noël, et qu’au-delà, il est impossible de confirmer ou de démentir une date. Le Premier ministre devrait prendre la parole la semaine prochaine, quelques jours avant la date annoncée de la fin supposée du 2ème confinement (le 1er décembre). Dans la profession, la colère gronde et les associations des professionnels de la restauration ont fait savoir qu'elles allaient contester la mesure en justice.

Des aides financières supplémentaires sont à l’étude dans un plan de soutien spécifique, mais pour l'instant, les cafetiers et restaurateurs sont comme sœur Anne, ils ne voient rien venir. Les tenanciers de ces établissements avancent que les bars et les restaurants sont loin d'être les lieux de contamination que l'on nous décrit et avancent les mesures mises en place : espacement des tables, hygiène renforcée, etc. mais dans les faits, beaucoup d'employés ou cuisiniers portent le masque sous le nez ou sous le menton, ce qui ne sert à rien.

Même dans les établissements où on fait un peu plus attention, plus personne ne le porte pour aller aux toilettes, lieu de parfaits embouteillages dans une trop grande promiscuité. J'ai même vu une grande feuille de papier apposée sur la porte vitrée d'une brasserie locale, quelques jours avant la décision de fermeture : "Ici, le masque n'est pas obligatoire". Provocation ? Je ne sais pas, mais c'est une adresse où je ne remettrai pas les pieds. Si certains jouent le jeu, d'autres font partie des clusters les plus contaminants, loin devant les écoles.

On ne peut pas comparer avec les transports, les grandes surfaces, et les fêtes sauvages, mais quand même… Que faire ? Je n'ai pas la solution et je hais ce monde d'après où l'on prend des risques en allant boire un petit noir sur le zinc (interdit) ou boire un jus de fruits en terrasse…

Et encore, je n'ai pas parlé des conséquences économiques. On compte déjà plusieurs jeunes repreneurs d'affaires qui ont mis fin à leurs jours, ce qui m'empêche de vous dire que jusqu'ici, tout va bien…

 

 

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 08:00

Le gouvernement ouvre la porte à une reprise des cérémonies religieuses (avec de nouveaux protocoles sanitaires).

Le Premier ministre s'est entretenu avec les représentants des cultes pour évoquer la reprise des célébrations, actuellement suspendues en raison de la crise sanitaire. A l'issue de la réunion, l'horizon fixé autour du 1er décembre prochain constitue une "échéance espérée" pour la reprise des cérémonies religieuses publiques. Suspendues depuis le début du second confinement, les responsables religieux devront élaborer de nouveaux protocoles sanitaires qui permettront la reprise, dès que les conditions sanitaires le permettront.

Le gouvernement a donc coupé court aux revendications des rassemblements devant les parvis des églises, pour réclamer la reprise des messes. Matignon a rappelé que pour l'heure, les règles qui restreignent temporairement la célébration collective du culte demeurent en vigueur, en faisant valoir l'impératif sanitaire. Actuellement, les lieux de culte peuvent rester ouverts, mais les cérémonies sont interdites, à l'exception des enterrements dans la limite de 30 personnes.

Je me suis hier rendu aux obsèques d'un voisin âgé, emporté lui aussi rapidement. Les règles sanitaires sont jouables. Tout le monde (nous étions 26) portait le masque correctement et a utilisé le gel alcoolique. Les gens se sont placés en quinconce, avec un espace adéquat sur les cotés et au cimetière, plus personne ne se passe le goupillon, mais prend des fleurs séchées neuves et les dispose sur le cercueil.

Le gouvernement est donc sur une fermeté sélective, la laïcité étant parfois à plusieurs vitesses. Statu quo en effet pour les prières de rue musulmanes qui continuent comme si de rien n'était. Vendredi prochain, comme d'habitude, des centaines de musulmans de France dérouleront leur tapis sur la voie publique. Le phénomène des prières de rue, s'il n'est pas majoritaire, existe bel et bien, et se poursuit en plein confinement, quoiqu'en dise l'exécutif. Une cinquantaine de lieux de culte sur près de 2400 sont concernés.

Il n'existe aucune législation spécifique à la prière de rue, et la déclaration des droits de l'homme rappelle que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public". Les croyants peuvent donc célébrer leur culte dans la rue, sauf si le rassemblement occasionne l'obstruction non autorisée d'une voie de passage ou un risque de provoquer des affrontements. C'est bien le cas, mais le gouvernement regarde ailleurs. Ces manifestations doivent bien sur être soumises à une déclaration préalable en préfecture, mais aucune mosquée ne le fait, car cela ne rend pas pour autant le rassemblement illégal.

Force est de constater que les règles du confinement ne s'appliquent pas à tous de la même manière. Il est en effet plus facile d'envoyer les forces de l'ordre contre des catholiques en prière sur une place, que face à des musulmans déterminés en prière de rue, au moins parce que les premiers ne sont pas dangereux…

Certes, il y a un trouble à la circulation et à l’ordre public, mais aucune législation spécifique ne concerne la prière dans la rue, qui n’est donc pas illégale. Le fait de prier dans la rue est donc toujours autorisé à ce jour, mais pas pour tout le monde. Heureusement que jusqu'ici, tout va bien…

 

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 11:00

Bagarre, Covid-19... vous saurez tout sur la "fête" clandestine (plus de 300 personnes dans un loft), organisée dans le Val-de-Marne.

A Joinville le Pont, ça a toujours été festif, mais il faut bien reconnaître que du temps de Bourvil et de sa chanson, c'était tout de même plus calme quand il emmenait Germaine danser…

A Joinvill' le Pont, Pon ! Pon !

Tous deux nous irons, Ron ! Ron !

Regarder guincher, Chez chez chez Gégène

S l'coeur en dit, Dis dis

On pourra aussi, Si si

Se mettre à guincher, Chez chez chez Gégène…

Tout le monde ne respecte pas le confinement et bien moins agréable fut la fête clandestine organisée dans la nuit de vendredi à samedi, dans un pavillon. Si la fête est finie, l’affaire ne fait que commencer, après la découverte d’un cas de covid-19, la mise en garde à vue et l’interpellation de plusieurs personnes.

Ce loft a été transformé en immense discothèque où plus de 300 personnes participaient à cette fête totalement illégale, avec installation sonore, jeux de lumière, bar servant de l’alcool… bref une boite de nuit clandestine. Cette fête illégale à laquelle participaient plus de 300 personnes n’avait rien d’improvisé. Elle avait été planifiée malgré le confinement, et promue sur les réseaux sociaux. Elle s’est terminée par une bagarre générale au sein du local. C’est ainsi que les policiers, alertés, sont intervenus dans cette fête privée organisée dans un mépris total des règles sanitaires.

Pris pour des convives déguisés en policiers, les forces de l’ordre ont ensuite été prises à partie, quand les fêtards ont compris qu’il s’agissait d’une vraie intervention. Il a fallu que les forces de l'ordre usent de grenades de désencerclement pour quitter les lieux sans se faire lyncher. Les fétards ont ensuite quitté les lieux précipitamment, certains escaladant les toits et les murs des voisins pour s’enfuir. Les autorités ont appelé les participants à se faire tester et à s'isoler en attendant les résultats du test.

Une enquête a été ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui, violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, menaces et actes d’intimidation commis contre des personnes exerçant une fonction publique, ouverture d'un débit de boissons illégal et travail dissimulé. Le propriétaire du logement où s’est déroulé cette soirée clandestine, a été placé lui aussi, en garde à vue. Il en a été de même pour l’organisateur de la soirée, pour le vigile de la soirée et pour deux fêtards venus récupérer des affaires.

La municipalité de Joinville-le-Pont a prévu de porter plainte car ce n’est pas la première fois que ces lieux sont dans le collimateur, avec une dizaine de signalements depuis août dernier pour des tapages nocturnes. Les amendes dont aurait écopé le propriétaire des lieux n'auraient donc pas été assez dissuasives, mais il risque cette fois plus gros, car les qualifications retenues sont bien plus lourdes. Les voisins sont soulagés et jusqu'ici, tout va bien…

 

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 09:00

Vous reprendrez bien un peu de confinement ?

 

Confinement, vacances de Noël, collèges et lycées, commerces, c'est un peu confus et les annonces du 1er sinistre sont au final… un statu quo. Tout ça pour ça ? Les annonces programmées, c'était un peu… "et bien rien d'autre"… Si on peut comprendre que le président envoie son 1er ministre au charbon pour une "revoyure" programmée tous les 15 jours, on peut se demander pourquoi ce dernier a fait si long, puisque dorénavant, ce sera comme d'habitude ?

Deux semaines après le début du 2ème confinement, l'exécutif tient sa ligne face à l'épidémie de Covid-19 et les règles ne changent pas. La France ne sera pas déconfinée le 1er décembre et seuls les commerces "pourraient" rouvrir à cette date, mais rien n'est moins sur.

Les commerces "non-essentiels" demeurent fermés, tandis que les écoles, collèges et lycées restent ouverts. Le télétravail continue d'être la règle quand il est possible et les français devront continuer à limiter leurs déplacements, avant un hypothétique allègement pour les vacances de Noël.

Le gouvernement garde les yeux rivés sur l'évolution de la situation sanitaire et Jean Castex a tout de même donné un calendrier : il est prévu un éventuel allégement des restrictions pour les commerces, à partir du 1er décembre, pour que les Français puissent passer les fêtes de Noël, mais l'équilibre est quasiment impossible à trouver : Comment conjuguer des objectifs contraires entre économie et santé ?

Ce sont des vies qui sont en jeu, mais avec ce statu quo, c’est toute une partie des acteurs économiques qui se désespère.

Je préfère rester sur une note optimiste, en ce vendredi 13 ! Un aîné italien, un ancien militaire de 81 ans, virtuose à l'accordéon, interdit de rendre visite à sa femme hospitalisée, dans le nord de l'Italie, a trouvé une parade. Faute de pouvoir la visiter, l'homme a décidé de se mettre devant la fenêtre de sa chambre, afin de lui jouer quelques morceaux d'accordéon et de la faire sourire. Mission accomplie !

Le moment d'émotion réalisé avec la complicité de son fils et des infirmières s'est répandu sur les réseaux sociaux. Il faisait beau, les soignantes ont ouvert les fenêtres et le vieux monsieur a joué divinement bien. L'histoire se termine bien : son épouse, Carla, est finalement rentrée chez elle après dix jours d'hôpital. L'hôpital ne traitait pas les patients atteints de la Covid-19, mais n'autorisait pas les entrées pour éviter que le virus ne se diffuse à l'intérieur. Voilà une belle histoire qui tombe à pic, puisque jusqu'ici, tout va bien…

 

 

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