Le roman d'anticipation "1984" de Georges Orwell est aujourd'hui une référence.
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Écrit en 1948 et sorti en 1949, dans ce roman admirable, l'inversion des deux derniers chiffres de l'année nous transporte dans un autre univers, là où les valeurs sont elles aussi inversées. Dans le livre, la société nous est décrite avec ses antinomies : "la liberté, c'est l'esclavage", "la guerre, c'est la paix" ou encore "l'ignorance, c'est la force".
George Orwell décrit une société totalitaire à l'extrême basée sur l'ignorance, une société où la violence et le mensonge prévalent, où ce que l'on croit est plus important que la vérité. Dans un tel contexte absurde, il devient impossible de connaître l'histoire ni même de savoir quelle est la réalité.
L'histoire se passe à Londres, en 1984, mais elle pourrait se passer ailleurs, en 2020… Le personnage principal, Winston Smith, travaille au "ministère de la vérité" et son emploi consiste à mettre le passé à jour, en rectifiant les archives et en détruisant les originaux. Ainsi, on fait correspondre l'histoire avec la version officielle du parti unique. Trois grandes puissances sont constamment en guerre : l'Océania (les Etats-Unis ?), l'Estasia (la Chine ?) et l'Eurasia (l'Europe ?).
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En Océania, Big Brother, le chef du parti, surveille tout et tout le monde. Rien n'est illégal puisqu'il n'y a plus de lois, mais celui qui s'oppose au parti risque fort de disparaître et de voir toute trace de son existence effacée. Le principal opposant à cette dictature a écrit un livre sans titre et créé a créé la Fraternité, un réseau clandestin. Au cours de l'histoire, Winston rencontre Julia. Ils sont épris l'un de l'autre, mais cette relation étant désapprouvée par le parti, leur relation amoureuse doit rester secrète. Le couple fait ensuite connaissance avec O’Brien, un membre de la Fraternité, qui s'avèrera en réalité être un espion du régime. Julia et Winston seront rapidement rattrapés par Big Brother.
Le roman se termine par un chapitre décrivant le novlangue, écrit à la troisième personne et au passé. Il s'agit d'un aparté sur le futur. Dans cette annexe, l'auteur nous décrit ce langage destiné à éliminer toute réflexion, qui d'ailleurs n'existe plus, de même que la société qui l'avait créé. C'est un roman très sombre, mais on peut se demander si l'auteur a voulu nous apporter une touche d'optimisme ou s'il était un redoutable visionnaire ?
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Ce livre met en évidence certaines limites et dangers de la politique de surveillance exercée par les états actuels, même s’ils ne sont pas totalitaires.
En effet, si on ajoutait à l'intrigue un soupçon de pandémie et si les exécuteurs des basses œuvres de Big Brother agissaient au nom du dogme terroriste, les similitudes entre "1984" et la situation actuelle seraient plus que troublantes. Heureusement, il n'en est rien, car jusqu'ici, tout va bien…
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