Il y a un peu de tout, notamment des avis sur tout mais surtout des avis !
Il faut bien reconnaître que dans la grande distribution, il y a de nombreux détails qui "gonflent". N'étant pas muni d'un frigo avec option remplissage automatique, il faut bien passer par la case "supermercat" de temps en temps…
Arrivé chez Edouard, je me dirige vers la caisse centrale et demande un renseignement sur la carte de fidélité familiale (à laquelle je ne comprends pas grand chose).
Une accorte jeune femme m'invite à m'inscrire au "scan express" et même à m'accompagner pour m'apprendre à me servir de la douchette de scan. Ainsi, je pourrais scanner moi-même mes articles et gagner du temps aux caisses dédiées.
J'ai poliment décliné l'offre en faisant valoir que si tous les clients se scannaient eux-même leurs articles, viendraient le jour où il n'y aurait plus de caissières mais seulement un personnel réduit pour la vérification. Et puis, personne ne fait mon boulot alors je ne vais pas faire celui d'Edouard. Il n'a qu'à embaucher.
Je me suis ensuite dirigé vers le rayon des GPS. La garantie de mon ancien appareil était dépassée depuis un mois et j'ai voulu me renseigner pour savoir comment envoyer ce T….. aux Pays-bas pour le faire réparer.
Il n'y avait personne au rayon et j'ai du patienter 5 à 6 minutes pleines (c'est long) que les vendeurs aient fini de commenter accessoires et véhicules, tout occupés qu'ils étaient, à surfer sur un site de tuning. Le renseignement m'a été donné ensuite : vu les frais de port et le devis, même nous, on ne s'emmerde plus (SIC), un GPS avec l'écran fendu, c'est poubelle direct. Bien…
J'ai fait divers achats alimentairers et j'ai acheté une paire de pantoufles pour ma camarade de jeux. Je suis passé à la caisse au fin fond du magasin et bien sur, le "code barres" des pantoufles en promotion n'est pas passé (étiquette endommagée).
Quelle ne fut pas ma surprise de m'entendre dire : bon ben, vous n'avez plus qu'à retourner cherchez une autre paire de pantoufles dans le rayon.
Avec ma canne et mon genou en vrac ? (Ben oui, à présent j'ai une canne lorsque mon genou me fait trop souffrir).
Ah ben oui monsieur, par manque de personnel, ce sont maintenant les clients qui doivent vérifier les prix et s'assurer que le code barre passe correctement. D'ailleurs des appareils de lecture de codes barres ont été disposés dans le magasin. (C'est vrai, il y en a 4).
Donc, chez Edouard, on est incités à scanner soi-même ses articles faute de caissières en nombre suffisant, on est incités à jeter un matériel coûteux âgé de seulement 13 mois, que l'on veut faire réparer pour ne pas gaspiller et c'est au client de vérifier le bon étiquetage des produits en scannant lui-même aux bornes. On croit rêver…
Comme cadeau de fin d'année, pour faire plaisir à Juju et je suis sur à d'autres lecteurs et lecteuses, je vais vous poster quelques photos, vestiges de petits commerces datant d'une époque révolue…
Problème, ces photos ont toutes été prises sur une distance de 200 mètres environ, dans la même rue… Que sont tous ces emplois devenus ?
Photos cliquables
1 - Il fut une époque où les édredons et autres dessus de lit n'étaient pas "made in china".
2 - Fournitures de boulangerie ? Pour quoi faire ? J'ai bien vu comment on fait le pain, moi. Ce sont des sortes de cierg"es congelés qui arrivent à la boulangerie industriels et on les fait gonfler dans un grand four électrique.
3 - L'envie est belle de foutre le camp. Nombre de ces petits boui-bouis sympas ont disparu au profit de la malbouffe !
4 - La boucherie Sanzot ne répond plus !
5 - Malgré les apparences, la société subsiste ! Leurs sublimes créations n'ont rien à voir avec leurs locaux décrépis, heureusement. SITE. Un fabricant français, c'est trop beau et trop rare pour ne pas être signalé !
6 - Dans le tremps, on pouvait apporter ses vêtements à la teinturerie.
7 - Forece est de reconnaître que cette marque de peinture des années 50-60 avait une excellente tenue dans le temps !
8 - Il fut une époque où l'on peignait les automobiles avec de la peinture cellulosique et avec beaucoup d'amour !
9 - N'allez pas croire que cette rue n'est composée que de vitrines abandonnées. Il y a aussi de belles oeuvres d'art réalisées à grands frais. Telle cette fontaine de m... écroulée de partout, avec les pompes absentes depuis des années et le parterre de fleurs où l'on pourrait faire pousser du maïs ou du cannabis sans que cela ne se remarque !
10 - Summum du mauvais goût : Médiaman. Réalisé avec la bonne volonté des habitants du quartier qui ont apporté à Jean-Louis TRIPP (qui s'est découvert une âme de sculpteur après avoir quitté le magazine "métal hurlant") tout ce qu'ils avaient comme vaisselle cassée, radio, télés et magnétoscopes hors d'usage. On apelle çà une oeuvre majeure et monumentale, enfin pas moi... Par chance, il a abandonné la sculture et est revenu à ses premières amours, la BD.
Cerise sur le gâteau, la dernière salle de cinéma du centre vile a fermé. Elle a été transformé en... Monoprix ! Si vous voulez voir un film, il faudra comme partout, se rendre au complexe implanté en zone industrielle.
J'aimais bien moi, ces petits commerçants du centre ville, ambiance que je retrouve en Catalogne Sud. Ces hordes de supermarchés à construire ne sont plus que des squelettes de béton inachevés avec une pancarte "en venta" qui n'intéresse plus personne...
Que laisserons nous à nos enfants ? Des commerces fermés, des merdes en béton et ferraille, du chômage et de la dette... Groumph...
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