Une prof américaine a décidé de montrer à ses élèves à quel point poster une photo de soi sur un réseau social (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) peut être dangereux.
Pour ce faire, elle a posté une photo de sa personne, montrant un panneau, sur Facebook. Elle a demandé de "liker" (j'aime) la photo. La pancarte anodine disait :
"Je parle à mes élèves de 5ème de la sécurité sur Internet et combien une image peut être rapidement vue par beaucoup de monde. Si vous lisez ceci, s'il vous plait, cliquez sur "j'aime". Merci !" 18-11-2013.
En 24 heures, plus de 7.000 personnes avaient aimé le cliché et plus de 400 l'avaient partagé. Ces chiffres prouvent déjà qu'une photo innocente est rapidement vue par beaucoup de monde.
Ensuite, la photo a poursuivi sa folle épopée sur le Net et c'est là que c'est devenu vraiment intéressant. Des internautes ont décidé de manipuler la photo. La prof a été ainsi transformée en pirate avec une carte au trésor, plus quelques autres photos qui ont subi des manipulations, grâce à un logiciel de traitement d'image. Plus fort dans la démonstration, le texte de la pancarte a été complètement modifié par la suite.
On peut lire sur le "fake" :
"Je parle à mes élèves de 5ème de porno hardcore et du fait qu'une photo peut rapidement rapporter de l'argent. Vous lisez ceci, s'il vous plait, envoyez du cash pour (voir) des seins ! Merci !" 18-11-2013.
Photo cliquable
Bref : le vol, la manipulation, la modification et la diffusion des images numériques prouvent, si cela était besoin, qu'il est facile de perdre le contrôle de sa photo. Ce qui a été innocemment posté peut rapidement être modifié et porter préjudice.
J'en parle savemment car cela m'est arrivé, il y a quelques années. Une photo anodine de moi, prise dans l'organigramme d'une association, a été volée par une malade, puis modifiée avec photoshop. Mon visage a été utilisé pour paraître dans des scènes ignobles. Les photos ont par ailleurs été envoyées à des proches, et à mon entourage professionnel.
Une action en justice m'a permis de retomber sur mes pattes, mais la personne mise en cause, bénéficiant de "connaissances" a été déclarée irresponsable de ses actes (c'est trop facile). Elle n'a même pas été condamnée, mais a toutefois respecté l'interdiction de recommencer.
Comme quoi une telle mésaventure peut arriver à chacun d'entre nous, même si nous sommes vigilants. Ceux et celles qui connaissent mon compte sur les réseaux sociaux, comprendront pourquoi il n'y a désormais plus aucune photo de moi nulle part.
Ouvrez l'oeil et le bon. Le danger est partout sur le Net. Je frémis quand je constate la présence de dizaines de photos de vacances, parfois avec des enfants, postées sans précaution, par des amis, sur Facebook, accessibles à tout le monde, même et surtout, aux nuisibles.
Alors... attention ! @+