Un peu à l'instar de notre amie Juju la bloggeuse de l'Allier, je pense que ce ne sont pas les sujets qui manquent, mais plutôt le temps… Ceci dit, j'en suis certain : le monde est fou !
L'actualité du jour se bouscule : un complexe d'immeubles de 12 étages s'effondre à Miami, et en France, des procès fleuves sont en cours, comme le drame d'une jeune femme ayant tué son beau-père devenu son mari (!) qui lui a fait subir les pires horreurs depuis l'âge de 12 ans, et comme l'illuminé qui, persuadé d'avoir été spolié d'un chimérique trésor, s'est vengé en dépeçant toute une famille pour mieux disperser les morceaux.
Pour parfaire le tableau, on a eu aussi droit au mari de l'infirmière tarnaise disparue avant noël, qui, lors de la marche blanche où il s'est amené en tongs et lunettes extravagantes, a déambulé un pétard à la main, draguant les anciennes collègues de sa femme et ne s'occupant plus guère de son fils, une fois les caméras éloignées.
Le monde serait-il devenu fou ? Il me souvient que le moindre de ces drames aurait fait jadis l'objet d'un drame national télévisé, mais aujourd'hui, ce n'est qu'un fait divers ou un féminicide de plus, et çà passe, vite oublié dès le fait divers suivant, souvent encore plus horrible, encore plus odieux, mais on s'habitue à tout, faut-il croire…
On a l'impression que les vraies valeurs sont complètement décalées : le futile et le ridicule sont mis en avant à la télévision, et font même l'objet d'émissions dédiées (comme le shopping parisien avec maquillage à réaliser en un minimum de temps et en taclant les autres candidates sur leur apparence physique), ou encore plus idiot : ce type qui pleure devant les caméras parce qu'il a un tatouage raté sur l'épaule, à recouvrir aux frais de la production.
Pendant ce temps, les choses importantes passent à la trappe, telles que le chômage qui croît de façon exponentielle (tiens, Bénéteau, le fleuron national de la construction nautique ferme deux usines en Vendée, vous en avez entendu parler, vous ?), telles que les chiffres de la pandémie, qui sont loin d'être aussi rassurants que ce qu'on essaie de nous faire croire, telles que la vaccination qui stagne, contrairement au virus et à son nouveau variant "delta", ainsi rebaptisé pour ne pas stigmatiser le sous-continent indien…
Au milieu de toute cette frénésie, on apprend aussi que Miriam, une jeune serveuse italienne de 31 ans, a perdu la vie, violemment percutée par une trottinette, sur un trottoir parisien. Miriam, pétillante, toujours souriante, était appréciée de tous. Celles qui ont brisé sa jeune vie sont deux infirmières, ivres le soir du drame, et comble de l'horreur, quand Miriam était au sol en train d'agoniser, des passants en ont profité pour la dépouiller de ses affaires.
Plus incongrue est cette histoire dijonnaise, d'une nancéenne de 50 ans, qui se baignait dans une fontaine du centre-ville, dans laquelle elle avait déversé environ 50.000 euros en billets. Il a fallu faire vider la fontaine et récupérer l'argent, aspiré dans le système de mise en eau. La police a récupéré 47.200 euros de billets flottants, sans en préciser l'origine, ni avancer une explication.
Au milieu de toute cette frénésie, disais-je, et de l'actualité qui se télescope, on nous rebat les oreilles de l'UEFA qui a refusé d'illuminer un stade de football aux couleurs LGBTQIA+.
Vous ne savez pas ce que c'est ? Cela désigne les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles, c'est-à-dire non hétérosexuelles en général, non cisgenres ou non dyadiques. J'ai du mal à faire les différences avec 5 et 6, et je ne comprends pas bien les deux dernières.
"Cisgenre", vous ne connaissez pas non plus ? C'est un néologisme désignant un type d'identité où le genre ressenti d'une personne correspond au genre assigné à sa naissance. Le sexe mental et le sexe physique ne sont pas forcément "alignés".
Pardon ? "Dyadique", vous ne savez pas non plus ? Ce terme fait référence aux caractéristiques biologiques de la personne, sans définir son identité de genre. Une personne dyadique peut donc être transgenre (ou pas) et son genre psychique sera alors différent de son genre biologique. Vous n'avez pas tout compris ? Je vous rassure, moi non plus.
Toutefois, j'ai compris que ça ne peut pas marcher. Je n'ai aucun souvenir du moment où ça a dérapé, mais par chance, jusqu'ici, tout va bien…