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J'ai regardé et écouté, hier, le père Castex au journal télévisé (on aurait dit à s'y méprendre, le ton d'une homélie), quand il est revenu sur les modalités du déconfinement. Tout doit être fait pour atteindre les 20 millions de vaccinés après le week-end de l’Ascension. Entre hier et aujourd'hui, tout et son contraire nous a été dit... encore une fois.
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Je n'ai pas compris grand-chose sur le chassé-croisé du "passe sanitaire". Hier, les députés l'ont rejeté, et ce matin, on apprend que la mesure est adoptée. Le père Castex s'en est sorti par une pirouette, assurant que la divergence ne portait pas sur le passe, mais sur la date de sortie de l’état d'urgence sanitaire. Allant trouver un accord avec la "majorité", il a ajouté que le problème allait être réglé. Comprenne qui pourra : le débat est autorisé, à condition qu'il aille dans son sens. Bref, malgré le rejet d'hier, le "passe sanitaire" est adopté.
Autre revirement à 180°, la vaccination sur les lieux de vacances. Le père Castex a invité les français à se faire vacciner sur leur lieu de villégiature. Encore une… bêtise. Le ministère de la santé nous apprend ce matin qu'il n'est guère possible de se faire vacciner à deux endroits différents.
Le père Castex s'est donc encore fourvoyé, et ça vire au casse-tête à l’approche des vacances d’été. Le ministère de la santé planche sur la question, car de nombreux primo-vaccinés devraient recevoir leur deuxième dose précisément pendant la période estivale, et donc potentiellement éloignés du lieu de leur première injection. Le bon père Castex n'avait pas pensé à ça, et s'est vu désavouer par son ministre, mais nous sommes habitués aux revirements successifs.
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Dans l'attente, il faut maintenant "adapter les vacances d’été" en fonction des rendez-vous de vaccination. Le ministère change son fusil d’épaule. Hier, les vaccinations dans des centres différents étaient "bien évidemment possibles" durant les vacances, mais aujourd'hui, il ne faut pas le faire, à cause des problèmes logistiques que cela implique. Un pas en avant, un pas en arrière…
Les princes qui nous gouvernent avaient juste oublié de prendre en compte, alors que la campagne de vaccination s’élargit aux 18/50 ans, que les gens devraient recevoir leur 2ème dose durant la période estivale. C'est ballot, mais 42 jours pour Pfizer et Moderna, et 12 semaines pour AstraZeneca et Janssen, c'est le délai à respecter. Si un allongement du délai entre les deux doses d'ARN messager est exclu, rien n'a été précisé pour les deux autres. Bravo les gars, ça continue l'à peu près…
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Il reste aussi le problème des 2 millions de doses AstraZeneca non écoulées. Le Premier sinistre a troqué sa casquette de curé pour celle de médecin, et nous certifie qu'il ne présente aucun risque et protège des formes graves. Mais bien sur… et la marmotte…
Le premier ministre est revenu sur les modalités du déconfinement, critiquées par les épidémiologistes, jugeant ce calendrier trop prématuré, car la probabilité d’éviter une nouvelle saturation de l’hôpital est faible, selon eux.
Castex a précisé les jauges et les conditions de réouverture des restaurants, commerces, cinémas et salles de spectacle. Le cas des discothèques, devant rester fermées, sera étudié à la fin juin. Les clubs libertins pourront donc rouvrir, dans le strict respect des gestes barrières. (Ces établissements sont réputés pour ça, et c'est même la seule raison qui y attire les clients).
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Pour le reste, à partir du 19 mai, les terrasses des cafés, hôtels et restaurants pourront rouvrir à 50 % de leur capacité, avec 6 personnes assises maxi et l’intérieur des établissements fermé. Les magasins pourront rouvrir avec une jauge d'environ 8m² par client et 4m² par client pour les marchés en extérieur. Juste infaisable…
Pour la culture, les cinémas et salles de spectacle seront à 35 % maximum de la capacité, avec un plafond de 800 spectateurs, tout comme pour les salles des fêtes, salles polyvalentes, et chapiteaux.
Les festivals autorisés se dérouleront en plein air et assis, à 35 % de la capacité d’accueil et 1000 personnes maxi. La règle vaut aussi pour les enceintes sportives de plein air, mais la pratique sportive en extérieur sera limitée à des groupes de 10 personnes maximum, et sans contact.
Pour les cérémonies religieuses et les mariages civils, ce sera un siège sur trois, dans une limite de 50 personnes, sans jauge pour les cérémonies funéraires et les mariages religieux.
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Les modalités du passe sanitaire sont quant à elles, encore inconnues. Expérimenté de manière facultative sur certains vols pour la Corse et l’outre-mer, il pourrait devenir obligatoire pour les événements de plus de 1000 personnes. A l'entrée et la sortie du pays, une attestation de vaccination, un test de dépistage négatif, ou un certificat de rétablissement seraient demandés.
Par qui ? On ne sait pas, la liste des personnes habilitées devant faire l’objet d’un décret pris par le premier ministre. On n'a pas fini de rigoler, même si jusqu'ici, tout va bien…
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