Note liminaire : Je présente toutes mes excuses aux amis blogonautes qui étaient venus visiter cet article et parfois aussi, mettre des commentaires. Overblog se permet à présent de supprimer des articles sans raison et sans aucune excuse ??? Mon dernier article a été publié 3 fois et celui qui suit a été supprimé. Quel foutoir... la prochaine fois qu'ils vont me relancer pour que je prenne leur option payante, ils vont être reçus ! Heureusement que j'archive ce que je publie mais vos commentaires sont hélas perdus...
Un collectionneur d'art désespéré essaye de sauver un de ses tableaux dont la vierge a été défigurée lors d'une "restauration", en Espagne. Cette horreur a été commise par un restaurateur de meubles, très compétent dans son métier, mais pas en restauration de tableaux. Ce sont d'ailleurs deux activités très différentes.
C'est un désastre ! affirme ce collectionneur d'art de Valencia, en Espagne, après avoir récupéré une œuvre totalement massacrée après une soi-disant restauration.

Notre homme avait confié l'immaculée conception de Bartolomé Esteban Murillo (excusez du peu), à un restaurateur de meubles dont sa famille louait les services depuis des années. Ayant la plus grande confiance en ce professionnel, il lui avait amené le tableau pour que le cadre soit nettoyé et redoré, rien de plus. L'opération lui a tout de même coûté 1200 euros. En récupérant son tableau, le collectionneur s'est aperçu avec effroi que le visage de la vierge Marie peint par le maître, avait été totalement "défiguré".

Le restaurateur a nié totalement avoir fait quoi que ce soit à la toile. Il a juste admis un léger nettoyage du tableau qu'il avait trouvé sale. L'inmaculada de Murillo s'est donc retrouvée totalement défigurée, un peu à l'instar du tableau "Ecce Homo" en 2012.
J'avais fait un article à ce sujet. Ayant avoué sa bourde, le restaurateur de tableau s'était engagé à réparer son erreur et de faire retirer ce qui avait été repeint. Le massacreur a donc récupéré le tableau pour le confier à des "spécialistes" de sa connaissance. Bonne idée, mais hélas, le résultat après le passage entre les mains de ces soi-disant spécialistes était encore pire que la première fois. L'image représentée n'a même plus aucun rapport avec l'aspect initial du tableau, a déploré le collectionneur.

Il a cette fois confié l'oeuvre entre les mains d'un véritable professionnel pour réparer les dégâts des deux premiers apprentis, mais ce dernier n'est pas sur de pouvoir redonner à l'œuvre son aspect d'origine. Une fois de plus, la seule solution est d'essayer de retirer ce qu'ils ont peint, résume-t-il encore. Cette fois, la tache est incommensurable et le collectionneur se lamente d'une perte inestimable et sentimentale, car ce tableau appartient à sa famille depuis fort longtemps.
Cette triste affaire n'est pas un cas isolé en Espagne a regretté María Borja, vice-présidente et coordinatrice de l'association professionnelle des restaurateurs conservateurs d'Espagne. Outre-Pyrénées, rien n'oblige les propriétaires d'une œuvre classée à confier les œuvres à des professionnels formés à la conservation et à la restauration, ce qui entraîne parfois des dommages irréversibles sur celles-ci. Ce manque de législation conduit à des interventions désastreuses sur des pièces qui nous reviennent parfois en bien triste état. Le constat est particulièrement alarmant en ce qui concerne les sculptures romanes ou les peinture "Renaissance" de grande valeur.
La professionnelle cite le cas (lien ci-dessous), où une fresque de l'église de Borja représentant Jésus (Ecce Homo) avait été massacrée par une octogénaire en 2012.
http://solexine.over-blog.fr/article-l-enfer-est-pave-de-bonnes-intentions-109459661.html
Son travail avait été moqué et détourné sur les réseaux sociaux et la vieille dame avait même inspiré un opéra, mais l'œuvre est définitivement perdue. Gageons que ce nouveau désastre fera évoluer la législation en vigueur, c'est urgent.
On compte déjà plusieurs "restaurations horribles", comme la "vierge en bois de Rañadoiro (XVe siècle)", repeinte dans des couleurs vives ou le "San Jorge de Estella" (XVIe siècle), qui ressemble maintenant à Tintin et dont le cas doit passer en justice, ou encore la "Dolorosa de Arucas", à Las Palmas des Canaries, dont le masque de la mort si expressif ressemble maintenant à une poupée en plastique. Les toiles et statues ne sont pas les seules à être dégradées de cette manière, on compte aussi nombre d'attaques immobilières, comme des nettoyages de façades historiques bien trop abrasives, l'utilisation d'ermitages comme garages ou la disparition d'éléments ornementaux originaux, démolis ou bétonnés…
Il conviendrait que seuls des restaurateurs formés et habilités soient autorisés à intervenir sur des œuvres classées, c'est bien le minimum !
On est quand même passé de ça... à ça... puis à ça... !

Rappel des restaurations horribles précédentes :
- Ecce Homo de Borja. (barbouillage)

- Virgen de Rañadoiro. (colorisation kitsch)

- San Jorge de Estrella. (St Georges ressemble à Tintin)


- Dolorosa de Arucas. (masque mortuaire transformé en poupée plastique).
