Lundi 25 mai 2020. Avec ce fichu coronavirus, le pire côtoie le meilleur, du lit-cercueil au curé farceur…
Le pire : Création d'un lit d’hôpital rapidement convertible en cercueil.
Lors de la pandémie du Covid-19, ABC Displays, une entreprise colombienne de Bogota, a eu l'idée de produire un lit médicalisé directement convertible en cercueil. Cette création qui part d'une bonne intention, peut toutefois donner quelque peu froid dans le dos, mais il faut se replacer dans un contexte bien différent du nôtre. A l'instar de toute l'Amérique latine, les hôpitaux équatoriens manquent de lits et les pompes funèbres manquent de cercueils.
Certaines familles ont été obligées de garder plusieurs jours chez elles une personne décédée, parce qu’elles n’arrivaient tout simplement pas à se procurer de cercueil. En collaboration avec les milieux médicaux, l’entreprise a donc conçu un lit médicalisé en carton fort, bon marché, équipé de barreaux en métal. Ce lit d’hôpital peut être rapidement transformé en cercueil avec quelques manipulations simples, offrant ainsi une solution économique pour répondre à l’urgence.
Il répond à trois problématiques : le nombre de lits d’hôpitaux disponibles, la rapidité de propagation du virus et les coûts de l’enterrement. La durée de vie du lit-cercueil est d'environ 18 mois, et il peut accueillir des personnes pesant jusque 150 kilos. En cas de décès du patient à l'hôpital, aucun transfert de corps n’est nécessaire, ce qui limite les contacts avec le virus, qui ne survivrait que 24 heures sur du carton, contre trois jours sur d’autres matières.
Enfin, les familles les plus pauvres ont ainsi accès à un véritable cercueil (biodégradable) qui permet éventuellement de récupérer le corps, en vue d’une inhumation ultérieure. Je sais, c'est horrible, mais ce fichu virus l'est tout autant.
Le meilleur : un curé farceur bénit au pistolet à eau.
Afin de respecter les mesures de distanciation sociale, un prêtre américain a eu une idée très originale. En effet, il bénit ses fidèles avec un pistolet à eau en plastique ! Si les voies du Seigneur sont impénétrables, elles prennent parfois des chemins inédits. L'église a parfois adapté ses sacrements en raison des impératifs sanitaires, en ayant recours aux outils numériques et aux messes en voiture, mais un prêtre américain, Tim Pelc, de Detroit (Michigan), a fait preuve de plus de créativité.
Il utilise en effet un pistolet à eau en plastique rempli d'eau bénite, lors de la messe. Les images ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. On peut y voir le révérend Pelc bénir ses paroissiens vêtu d'un masque de protection, et pistolet à eau en main. Il les asperge, eux, leurs véhicules et leurs paniers avec de l'eau bénite. Selon l'homme d'église, cette idée lui est venue pour amuser les enfants sur le point de vivre une fête de Pâques bien tristounette. Il s'est demandé ce qu'il pouvait bien faire, tout en respectant le protocole de distanciation sociale.
Le prêtre s'est d'abord assuré auprès d'un médecin urgentiste que sa démarche ne présentait aucun risque sanitaire. Après une publication sur la page Facebook de la paroisse, les images ont ensuite été relayées sur les réseaux sociaux, où elles ont fait le buzz et ont même été parfois détournées. L'exploit serait même arrivé jusqu'aux oreilles du Vatican, où les images aurait été vues par "vous savez qui"… ! Tim Pelc se réjouit de ce succès mais reste quelque peu inquiet des réactions de sa hiérarchie, qui n'a encore rien dit, précise-t-il.
Comme dans d'autres églises à travers le monde, le religieux propose par ailleurs de suivre les messes en streaming sur Internet.
Face au succès, il envisage de prolonger l'initiative après la fin des mesures sanitaires, et jusqu'ici, tout va bien…