J+24
Jeudi 9 avril. Jusqu'ici, tout va bien…
Le président devait parler ce soir, et puis finalement, non, c'est remis à lundi. Que faut-il attendre de cette intervention ? Franchement, pas grand-chose. Nous allons apprendre que le confinement est prolongé, ce que nous savons depuis longtemps, probablement pour une durée de 15 jours supplémentaires, une annonce d'un mois risquant d'entraîner une vague de suicides et de dépressions…. Pour la quatrième fois, en l'espace d'un mois de cette crise sanitaire hors normes, nous allons donc recevoir la bonne parole, qui devrait revêtir un caractère particulier et périlleux… ou pas. L'exercice est difficile, notamment pour rassurer les Français quant à l'avancée de la pandémie. Il lui faudra aussi tracer les perspectives d'une potentielle sortie de crise, remise aux calendes grecques, tout évitant le relâchement, déjà fortement amorcé. La difficulté est réelle, car dans un sondage publié ce mercredi, 11% des français se sentent incapables d'aller au delà du 15 avril, même si 31% se sentent, quant à eux, capables de résister jusqu'au 30 avril et 20% jusqu'au 15 mai.
Le confinement prolongé a un curieux effet sur le mental de certains.
A Romans sur Isère, ville fortement éprouvée récemment et où les forces de l'ordre sont particulièrement en alerte, un quidam n'a pas trouvé mieux que de leur faire un refus d'obtempérer… à vélo (!). Que croyez-vous qu'il arriva ? Logiquement, les agents ont rapidement rattrapé et interpellé l'individu qui, outre sa garde à vue et sa convocation ultérieure au tribunal, s'est pris d'entrée une amende à 135 euros car il circulait sans attestation dérogatoire. Non mais à vélo, franchement…
Plus créatif est ce breton qui n'a pas trouvé mieux, peut-être inspiré par l'observation de la "super lune rose d'avril" de la veille au soir, que de montrer ses fesses à l'hélicoptère de la gendarmerie de Rennes, en surveillance pour le confinement. Sur une voie verte très appréciée des promeneurs, notre homme s'est dit que l'hélicoptère n'allait pas se poser pour une paire de fesses, ce qui est vrai. Néanmoins, il aurait du penser que la machine qui le survolait était en liaison avec des gendarmes au sol. Contactés, nos pandores en VTT, muni de la description du suspect, ont eu tôt fait de retrouver l'aventurier qui, entre temps, avait remonté son pantalon. Il en a été quitte pour deux amendes à 135 euros : l'une parce qu'il ne possédait pas d'attestation, l'autre parce qu'il se trouvait dans un endroit interdit par un arrêté préfectoral. L'accès à tous les espaces côtiers, forêts, lacs, plans d'eau et cours d'eau est interdit jusqu'au 15 avril dans le département d'Ille-et-Vilaine. Il a juré mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus.
Jusqu'ici, tout va bien…